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Titre-page : les insignes métalliques du RICM

Cette page relative aux insignes métalliques du RICM est due à notre camarade Wilfried Martin du Theil, officier logistique au 3e escadron et membre de l'ANA RICM qui le remercie chaleureusement pour cette contribution inédite et incontournable.

Passionné par l'histoire de notre régiment et grand collectionneur d'insignes militaires, il nous présente ici un travail bien documenté et clair, résultat de ses longues recherches dans les historiques du RICM et les revues spécialisées Militaria et Symboles et Tradition.

Wilfried Martin du Theil
Insigne RICM

Avant d'aborder l'histoire des insignes du RICM et de répertorier la multitude d'insignes ayant été fabriqués, il est nécessaire de faire un rappel historique sur la fabrication des insignes métalliques d'unité française.

Origine des insignes métalliques français

Les premiers insignes métalliques seraient apparus vers la fin des années vingt et le début des années trente dans une anarchie la plus totale. Pour mettre un peu d'ordre, le haut commandement décide d'intégrer au règlement ce nouveau signe distinctif, sans pour autant le rendre obligatoire.

Puis en 1937, le ministère de la Guerre publie une décision entérinant l'existence des insignes métalliques, en soumettant l'approbation à une demande au commandement de la région militaire. La première réglementation sera effective en 1938, dans laquelle il sera stipulé que les insignes seront réservés aux corps de troupe, avec quelques exceptions pour les troupes indigènes. Les insignes déjà réalisés pourront être vendus et portés sous réserve de respecter la limite fixée à deux et toute nouvelle création devra être soumise au chef d'état-major.

Avec la mobilisation et la mise sur pied de très nombreuses nouvelles unités, les fabricants sont assaillis de demandes, dont certaines commandes ne pourront être livrées avant l'Armistice. Pendant cette période, les restrictions imposées sur les métaux conduisent certains fabricants à utiliser un support en métal léger à base d'aluminium appelé reco-aluminium.

La libération et la fin de la guerre ne voient pas disparaître l'insigne métallique, bien au contraire. Ne pouvant plus juguler le phénomène, le commandement reconnaît définitivement l'existence des insignes métalliques par une procédure d'homologation. Cette dernière verra apparaître une lettre suivie d'un numéro.

Le service historique de l'Armée de Terre (SHAT) va créer un bureau d'études de la symbolique en juin 1945 et l'homologation deviendra de son ressort exclusif à partir de 1948. Jusqu'en 1961, ce bureau subira plusieurs transformations pour devenir une « section symbolique » où chaque armée, Terre, Air, Marine et Gendarmerie possédera la sienne.

L'identification et la datation d'un insigne reposent avant tout sur une bonne documentation et sur l'étude des caractéristiques suivantes :

  • la symbolique et le dessin;
  • la marque du fabricant;
  • le numéro d'homologation;
  • le système d'attache;
  • le relief du dos;
  • les matériaux de l'insigne.

La symbolique de l'insigne du RICM

Dès 1931, le RICM s'était doté d'un insigne avec lequel il défilera lors de la prise d'armes de l'Exposition coloniale de Vincennes. Ce premier insigne fabriqué par ARTHUS-BERTRAND, porte une étoile à 6 branches de couleur bleue, appelée plus communément Étoile chérifienne, qui rappelle la création du régiment au Maroc.

Historique de l'étoile et du drapeau marocain

Le drapeau marocain actuel comporte une étoile verte à cinq branches sur un fond rouge qui, selon les autorités marocaines, correspondrait aux cinq piliers de l'Islam. Mais pour comprendre l'origine de l'étoile sur l'insigne du RICM, il est nécessaire de revenir sur l'origine du drapeau marocain qui est un peu plus complexe que la version officielle.

Drapeau marocain
Mérite chérifien

Les premières bannières marocaines étaient ornées d'étoiles à huit puis six branches. Contrairement à une idée reçue et véhiculée, cette étoile à six branches, que l'on appelle le Sceau de Salomon (ou le Sceau de Sulayman) ou l'Étoile de David n'est pas un symbole propre aux Juifs. Elle est dans les trois cultures musulmane, chrétienne et juive, le symbole de la sagesse, de la vie et de la santé. Salomon et David étaient d'ailleurs des prophètes communs aux trois religions.

A l'époque des dynasties Mérinides et Saadiens, le drapeau était de couleur blanche. C'est la dynastie alaouite, au pouvoir depuis le XVIIe siècle, qui changera la couleur du drapeau national marocain. Celui-ci devient alors rouge, couleur des chérifs de la Mecque, et le restera jusqu'à la période du protectorat, d'où le nom que l'on prête actuellement pour désigner l'étoile de l'insigne : Étoile chérifienne.

Monnaie marocaine

Pour reconnaître les services exceptionnels que le RICM a rendu au Maroc, le sultan a conféré à son drapeau la Croix du Mérite Chérifien le 29 novembre 1932. Il a ainsi voulu montrer sa gratitude au seul régiment qui avait très activement participé aux opérations du Maroc d'avant et d'après guerre et plus particulièrement aux actions menées entre 1927 et 1932.

On retrouve aussi cette étoile sur les sceaux officiels et les monnaies en circulation jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle. D'ailleurs, au Maroc, jusqu'en 1954, le Sceau de Salomon figurait encore sur les pièces de monnaie marocaines, notamment celles de 50, 100 et 200 francs, de même que sur certains timbres.

Mais en 1915, pour des raisons toujours inconnues, le Maréchal Lyautey, alors en poste au Maroc, décida de retirer une pointe de l'étoile. C'était au moment où ce dernier se préparait à ramener le contingent militaire du Maroc en métropole pour participer à la première Guerre Mondiale. Puis un peu plus tard, Israël ornera son drapeau d'une étoile bleue, constituée d'un hexagramme, l'année de la création de son état en 1948.

Les symboles de l'insigne du RICM

Les premiers insignes du Régiment d'Infanterie Colonial du Maroc portaient une étoile bleue à six branches, puis des variantes de différentes couleurs ont vu le jour : vert, vert olive, rouge et marron (l'existence de l'étoile de couleur vert olive reste cependant à vérifier). Par ailleurs, avec le temps, la peinture de certains insignes a pu s'altérer et ainsi faire évoluer la teinte de l'étoile.

En plus des inscriptions DOUAUMONT et RICM qui figuraient de part et d'autre de l'insigne, on trouvait aussi en bas de l'insigne la Croix de la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Croix de guerre. Le régiment gardera l'appellation Régiment d'Infanterie Colonial du Maroc jusqu'au 1er décembre 1958, pour devenir ensuite Régiment d'Infanterie - Chars de Marine.

Quelques années plus tard, un insigne homologué est issu de ce premier insigne, avec quelques modifications dans le dessin. Il sera créé en 1945 sur l'ordre du colonel de Brebisson (chef de corps de 1945 à 1946).

L'insigne actuel de forme ovale, mesure 55 mm de haut sur 32 mm de large. Ses éléments essentiels sont :

  • L'ancre de marine dorée, commune à tous les insignes des troupes coloniales, encablée d'argent.
  • L'étoile marocaine à cinq branches, placée sur le milieu de la tige de l'ancre, l'une des pointes touchant le Jas. Cette étoile est bordée d'un liseré vert, son intérieur est émaillé de rouge. Elle rappelle l'origine du régiment formé au Maroc, en août 1914, par la réunion de quatre bataillons d'infanterie coloniale constitués depuis 1911 pour réprimer l'insurrection du Rif et de l'Atlas avec les volontaires des régiments coloniaux de France.

Cette étoile évoque donc l'origine de la raison d'être du régiment.

En réunissant d'une courbe continue les six points de l'ancre coloniale, on obtient une ellipse au bas de laquelle sont rapportées les initiales RICM émaillées de bleu outre-mer.

L'ellipse circonscrit un bandeau ovale argenté, sur les côtés duquel sont gravés les noms de deux batailles glorieuses de la vie du régiment.

1er insigne du RICM Descriptif de l'insigne

Le numéro d'homologation

Le numéro d'homologation a été mis en place seulement à partir de 1945, date de sa création. Tous les insignes antérieurs en sont dépourvus et même une partie de ceux apparus après 1945 ne présentent pas de numéro, de même que les fabrications locales. De 1945 à aujourd'hui, environ 5000 insignes ont été homologués pour l'Armée de Terre.

Le numéro se présente sous la forme d'un code constitué d'une ou deux lettres précédant un nombre à 3 ou 4 chiffres, code que l'on retrouve gravé au dos des insignes. Les homologations ont commencé en 1945 au numéro 001 et s'incrémentent au fur et à mesure, année après année, sans autre logique que la chronologie de la demande effectuée par le régiment.

La lettre A indique un insigne de l'Armée de l'Air et pour la Marine la lettre M.

Pour l'Armée de Terre on trouve les lettres et numéros suivants :

  • T (pour toléré) du numéro 1 à 34;
  • H (pour homologation) du numéro 100 à 805;
  • G (pour guerre) du numéro 806 à 1951.

Deux homologations concernent les insignes du régiment :

Homologation H
Homologation G

H 312 : demande d'homologation faite par le chef de bataillon Deysson (chef de corps en 1947, puis plus tard entre 1958 et 1959) et approuvée le 29 octobre 1947 par la DM n° 1078/EMA/3.1

G 1933 : demande d'homologation présentée le 4 juin 1963 par le colonel Routier (chef de corps de 1963 à 1964) et obtenue le 18 juin. Année 1963 qui sera aussi celle du retour du régiment en métropole pour rejoindre la garnison de Vannes.


Quelques insignes possèdent des erreurs de marquage et peuvent porter les numéros suivants :

Erreur de marquage

G 1963 : le numéro correspond à la 64e CLRM;

H 3121 : pour la Direction des Travaux de Limoges.

On peut aussi trouver sur certains insignes la lettre R qui indique une refrappe.

Certains historiques du RICM classent les insignes en trois catégories nommées type, mais ce classement n'a aucune existence officielle :

  • Type 1 : insignes avec une étoile à six branches;
  • Type 2 : insignes fin seconde guerre mondiale début guerre d'Indochine et non homologués;
  • Type 3 : tous les insignes homologués.

La marque du fabricant

En relief ou en creux, c'est un des éléments le plus utile pour dater un insigne. En effet, tous les fabricants n'existent pas depuis l'apparition des insignes et certains ont eu une existence plus ou moins éphémère, ce qui permet d'estimer plus facilement l'âge de l'insigne. On peut donc trouver le nom complet ou les initiales du fabricant, un poinçon, une adresse complète ou un nom de ville. L'adresse au dos de l'insigne est un indicateur précieux car la datation est assez facile en fonction du déménagement des entreprises. Néanmoins certains renseignements devront être associés à d'autres détails comme le guillochage ou le type d'attache.

Les entreprises ayant fabriqué des insignes du RICM sont les suivantes :

DRAGO

Méditerranéen d'origine Italienne, Charles E. Drago crée une entreprise de fabrication d'insignes en 1930.

Il tiendra d'abord un atelier dans le vieux Nice (rue Gioffredo), puis montera à Paris avec son futur chef de fabrication et associé Courtois. Cette association ne durera pas longtemps, car Charles Drago avait la réputation d'être un perfectionniste, très dur en affaire.

Durant l'Occupation, il fabrique clandestinement un certain nombre d'insignes destinés aux Troupes d'Afrique du Nord.

Après la guerre, la Maison Drago connaît un grand essor grâce à des méthodes de travail performantes et des délais de fabrication réduits. À partir de 1946 et jusqu'en 1951, il s'installe à Paris, au 43 rue Olivier Métra, puis en 1952, rue de Romainville.

Charles E. Drago décédera brutalement en 1976.

L'entreprise sera rachetée en 1993 par le groupe Arthus-Bertrand.

La Maison Drago a fabriqué le plus grand nombre d'insignes du RICM et les marquages suivants donnent une bonne fourchette pour dater les insignes, en complément de l'homologation et du guillochage.

Drago 1 Drago 2
Marquage Époque Observations
DRAGO Paris Nice 1940 à 1946
DRAGO Déposé 1938 à 1946
25 rue Béranger 1935 à 1946 dos généralement lisse
25 rue Béranger III 1936 à 1940 dos généralement lisse
43 Olivier-Métra 1947 à 1951 dos à guillochage irrégulier ou lisse
3 rue de Romainville 1951 à 1954
DRAGO Paris après 1954 dos à guillochage régulier
DRAGO Noisiel 1988 à 1993 dos lisse
DRAGO Marne la vallée 1988 à 1993 dos lisse

ARTHUS-BERTRAND

Arthus-Bertrand poinçon

En 1803, Michel-Ange Marion, ancien officier de l'armée révolutionnaire, crée une entreprise de broderie qui réalise des drapeaux pour l'Armée et surtout des décorations militaires.

La même année un autre officier, Claude Arthus-Bertrand, fonde une librairie et publie de nombreux ouvrages, devenant ainsi l'éditeur officiel du ministère de la Marine.

Les deux hommes qui ne se connaissent pas, mais 60 ans plus tard les deux familles s'uniront pour fonder la Maison Arthus-Bertrand.

En 1993, Le groupe Arthus-Bertrand rachète la Maison Drago.


Les marquages d'insignes du RICM les plus courants sont les suivants :

Marquage Époque Observations
AB Paris déposé ou poinçon 1930 à 1940 étoile à 6 branches
AB G 1933 à partir de 1963
AB pour édition Atlas entre 2002 et 2005

Le fabricant d'insignes Pichard-Balme installé à Saumur fait partie du groupe Arthus-Bertrand. Il a fabriqué récemment (2008) une série limitée et numérotée de 100 exemplaires (marquage AB au dos).

COURTOIS

Insigne Courtois

Installée à Paris à partir de 1946, cette entreprise cesse d'exister en 1970.

À l'issue de la 2e Guerre Mondiale, elle s'associe momentanément avec la Maison Drago.

L'entreprise n'a fabriqué que très peu d'insignes du RICM. Son principal modèle est de type à fond plein, en deux versions : 30 x 45 et réduction (type pin's).

AUGIS

Insigne Augis

La Maison Augis est localisée à Lyon de 1939 à 1970, puis change de nom pour devenir Fia, toujours dans la même ville.

Le seul insigne fabriqué par la Maison Augis est celui du 5e Bataillon, entre 1939 et 1940.

... également...

Y. DELSART [à Sens (89) ], Y. BOUSSEMART [à Bouaye (44) ] et LÉONIE DE RUFFIEU [à Paris (75) ]

FABRICATION LOCALE

Fabrication locale - recto
Fabrication locale - verso

La majorité des insignes de fabrication locale a été réalisée en Extrême-Orient, pendant la période de la guerre d'Indochine. Pour une grande partie de la production, c'est la méthode dite du surmoulage qui a été appliquée.

Les modèles les plus rares concernent les commandos 13 et 29, conçus au cours de la guerre d'Indochine.

L'insigne du Groupe d'Escadrons Portés (GEP-FFI) est pratiquement introuvable et a été fabriqué en Allemagne au début de l'année 1945.

Insigne du GEP Insigne du commando 13 - Delayen

Le système d'attache

Il permet de fixer l'insigne sur l'uniforme ou sur le support en cuir et plusieurs types d'attaches sont caractéristiques d'une période plus ou moins longue.

Epingle à boléro

Épingle à boléro

C'est une épingle repliée sur elle-même, formant deux spires ressorts. Les deux extrémités se font face, l'une d'elle est façonnée en forme de réceptacle en U pour bloquer la pointe en position fermée.

Le boléro est une pastille métallique soudée, le plus souvent de forme ronde, servant à maintenir l'épingle au dos de l'insigne. On peut trouver certains modèles avec des boléros de forme ovale ou rectangulaire.

Épingle simple à bascule

Epingle simple à bascule

Mécanisme le plus ancien utilisé, c'est un système simple constitué d'une épingle repliée à sa base autour d'un axe. A l'opposé se trouve un crochet qui permet de bloquer la pointe de l'insigne


Épingle libre et anneaux

Attache la plus répandue actuellement, elle est constituée de deux petits anneaux soudés face à face au dos de l'insigne. La pointe de l'épingle passe au travers de ces deux anneaux puis se referme sur son logement.

Attache type pin's

Il s'agit d'une pointe soudée au dos de l'insigne sur laquelle se serre une petite fermeture avec deux poussoirs ressorts.

Le relief du verso

Dos en creux

C'est l'état de la surface au dos de l'insigne. Le dessin et le relief résultent du mode de fabrication et notamment de la contre-matrice. Ils sont des indicateurs précieux de la période de création selon le fabricant.

Dos en creux

Sur les insignes emboutis, le relief du dos suit les contours du relief de la face avant. Le dos en creux n'indique pas de période de création particulière car ce procédé est utilisé depuis l'origine.

Dos lisse

Le dos est plane et il ne présente aucun relief ni dessin particulier. C'est une caractéristique que l'on retrouve fréquemment sur les fabrications d'avant-guerre des Maisons Drago et Arthus-Bertrand.

Dos guilloché

Le guillochis (appelé aussi guillochage) est un ornement formé de traits gravés entrecroisés avec régularité et symétrie. Apparu après-guerre, il est destiné à faciliter le démoulage de l'insigne après l'opération de fonderie du métal dans le moule.

Fréquemment utilisé par la Maison Drago, contrairement à Arthus-Bertrand qui n'a fabriqué aucun insigne avec dos guilloché.

Dos guilloché - damiers Dos guilloché - bâtons

Dos vaguelé

Le motif représente de petites vagues ou de petits chevrons.

Dos grenelé

(appelé aussi granulé, grené ou grenu)

L'aspect du relief semble formé d'une multitude de petits grains rapprochés. Il se retrouve de nos jours chez des fabricants comme Delsart ou Balme.

Sur les fabrications récentes des vingt dernières années, la surface du dos présente parfois un aspect rugueux plus ou moins régulier reflétant une réelle diminution de la qualité de fabrication.

Les matériaux de l'insigne

Le métal support et le type d'émaillage sont des révélateurs de certaines périodes de fabrication. Jusqu'au milieu des années soixante-dix, les insignes sont réalisés sur support métallique (zamak, laiton, argent) et émaillés grand feu, leur conférant ainsi une résistance aux rayures, une qualité de brillance et une intensité de couleurs incomparables.

Depuis quelques années, pour réduire les coûts, l'émail grand feu a souvent fait place à l'émail souple composé de résines synthétiques qui ont l'aspect de l'émail mais sans son éclat ni sa résistance. Pour déterminer la nature de l'émail, il suffit d'essayer d'y planter une épingle. Si la pointe laisse une marque, c'est de la résine.

Les insignes peints correspondent à la période 1942-1952 et les fabrications locales sont également concernées (Indochine etc.) car elles ne maîtrisaient pas la technique de l'émaillage requis pour la réalisation.

La valeur d'un insigne

La valeur estimée d'un insigne dépend de plusieurs critères :

  • Prestige de l'unité;
  • Année de fabrication;
  • Nombre de modèles fabriqués;
  • Qualité de fabrication.

Pour éviter une certaine spéculation sur les insignes du RICM (où les collectionneurs sont nombreux), la valeur des insignes que vous retrouverez dans la partie « récapitulatif des insignes du RICM » ne sera pas mentionnée; certains marchands profitant de l'intérêt croissant porté aux insignes du RICM pour en augmenter les prix.

Insignes attribués à tort au RICM

Plusieurs insignes sont attribués à tort au RICM et ces erreurs sont le fait soit d'une méconnaissance de la période de l'histoire concernée, soit d'un acte délibéré pour vendre plus facilement l'insigne. La période la plus touchée par ces inexactitudes est celle de la guerre d'Indochine.

218e CSM

On trouve dans certaines archives du RICM des récits de la guerre d'Indochine mentionnant la 218e compagnie de supplétifs militaires.

Cette compagnie de supplétifs n'appartenait pas au RICM mais au 22e Bataillon de Tirailleurs Algériens qui a combattu avec le RICM au cours de ce conflit.

ELR

L'Escadron Lourd de Réparation du Tonkin a bien existé de janvier 1947 à janvier 1951 avant de devenir l'Escadron Lourd du RICM.

GM4

Le Groupement mobile n°4 n'était pas une unité régimentaire mais un groupement réunissant les unités combattant sur la RC4.

Le GM4 était principalement constitué d'unités d'Afrique du Nord ou de la Légion étrangère.

Certains insignes possèdent une grenade à la base de l'étoile chérifienne et correspondent à ces unités de la Légion étrangère.

Insigne 208e CSM Insigne ELR Insigne GM4

La réglementation générale sur le port des insignes

Prescriptions et dispositions tirées de l'instruction n° 10300/DEF/EMAT/LOG/ASH - DEF/DCCAT/LOG/REG du 13 juin 2005 relative aux tenues et uniformes des militaires des armes et services de l'Armée de Terre.

  • L'insigne de corps est porté côté droit de la poitrine. Son droit de port est soumis à l'homologation par le SHD;
  • La fourragère peut être portée avec un insigne de corps agrafé dans le cas de la reprise des traditions d'unité dissoute par une unité ou dans le cas de l'attribution à titre individuelle de cette décoration;
  • Le port de l'insigne d'unité élémentaire va à l'encontre des règles de constitution et de conservation du patrimoine de tradition des unités de l'armée de terre. Le port de cet insigne est donc strictement réservé aux activités de cohésion hors service.

A suivre...

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