à l'occasion des adieux aux armes du major Alain Guignard, le jeudi 20 octobre 2011
Officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, caporaux, marsouins et personnels civils du Régiment d’Infanterie-Chars de Marine, le major Guignard quitte le service actif au terme d’une carrière de 40 années.
Engagé le 5 octobre 1971 au titre de l’école des sous-officiers du service de santé, il est nommé successivement caporal le 1er mars 1972 et caporal-chef le 1er juin 1972. Il obtient son certificat technique du 1er degré le 24 novembre de la même année et est promu sergent le 1er décembre 1972, date à laquelle il est affecté à l’école d’application des transmissions de Montargis.
Après voir obtenu son brevet militaire professionnel du 1er degré spécialité paramédical en 1974, il est affecté au centre de sélection et de recrutement à Pointe-à-Pitre en qualité d’aide-infirmier.
Détaché auprès de l’équipe du vulcanologue Haroun Tazzief lors de l’éruption de La Soufrière, il fait preuve d’un courage qui lui vaut d’être félicité par le préfet de Guadeloupe en 1976.
Il rejoint le 38e régiment des transmissions à Laval le 13 septembre 1977. Mis à disposition du général commandant la 9°division d’infanterie de marine, il participe à l’opération TACAUD d’octobre 1978 à mars 1979. Il s’illustre particulièrement auprès des blessés lors des bombardements de N’Djamena et il obtient un témoignage de satisfaction du Général commandant l’opération Tacaud. Il est admis dans le corps des sous-officiers de carrière le 31 décembre 1979 et est nommé sergent-chef le 1er janvier 1980.
Le 20 mars 1981, il est muté au 9e BIMa à Cayenne avant de rejoindre en 1983 l’hôpital d’instruction des armées Bégin à Saint-Mandé.
Il y est nommé adjudant le 1er juillet 1985 et il rejoint l’hôpital d’instruction des armées Robert Picqué à Bordeaux en qualité d’élève où il obtient brillamment son certificat technique du deuxième degré d’infirmier de l’armée de terre en septembre 1986.
Le 1er octobre, il rejoint le centre d’entrainement commando de Givet, et obtient son brevet militaire professionnel du deuxième degré d’infirmier de l’armée de terre.
Le 10 juillet 1989, il est affecté au 53e BCS à Saint-Denis de la Réunion, où il est nommé adjudant-chef le 1er octobre 1990.
A l’issue de son séjour, il est affecté pour la première fois au RICM à Vannes en octobre 1991. Il y effectue consécutivement deux opérations extérieures au Gabon en 1992 et en ex-Yougoslavie en 1993.
En septembre 1995, il est muté au détachement du SMA à Koumac pour une durée de trois ans avant de rejoindre une nouvelle fois le RICM à Poitiers en qualité d’infirmier major. Il participe à une mission de courte durée à Djibouti en 1999 et sert en ex-Yougoslavie trois fois en 2000, 2001 et 2003. En 2004, il participe à l’opération Licorne en Côte d’Ivoire où lors des évènements de Bouaké, sa compétence et son professionnalisme lui valent d’être cité à l’ordre de la brigade par le chef d’état-major des armées.
Homme de foi et de conviction, il a été un infirmier-major d’une aide précieuse pour les médecins des cabinets médicaux où il a travaillé et n’a eu de cesse de servir et de transmettre ses connaissances sans jamais faiblir.
Pour l’ensemble de sa carrière le major Guignard est titulaire de la médaille militaire, est décoré de la Valeur militaire avec étoile de bronze, de la médaille de bronze de la défense nationale pour actes de courage et de dévouement, de la médaille d’argent de la défense nationale, de la médaille d’outre-mer avec agrafes « Tchad et RCI », de la médaille commémorative française avec agrafe « ex-Yougoslavie », de la croix du combattant, de la médaille de la reconnaissance de la nation, de la Médaille de l’ONU et de la médaille de l’OTAN pour services rendus en ex-Yougoslavie.
Major Guignard, vous avez quitté le service actif le 24 juillet dernier, je tiens devant les jeunes d’aujourd’hui, et les plus anciens d’hier, à vous assurer au nom des troupes de marine, du RICM et en mon nom propre, de nos vœux les plus sincères de réussite dans votre nouvelle vie. Soyez certain de ce que nous saurons conserver toujours à l’esprit le souvenir du fidèle camarade et du frère d’arme que vous êtes.