ADIEUX AUX ARMES DU MAJOR MARC BYLICKI

Insigne du RICM

Ordre du jour n°22 lu par le colonel Marc Conruyt, chef de corps du RICM

à l'occasion des adieux aux armes du major Marc Bylicki, le jeudi 20 octobre 2011

Le major Marc Bylicki

Officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, caporaux, marsouins et personnels civils du Régiment d’Infanterie-Chars de Marine, le major Bylicki, une des figures emblématiques du RICM, quitte le service actif au terme d’une carrière riche de près de 40 années.

Engagé le 18 septembre 1972 au CIITDM à Fréjus, le marsouin Bylicki est nommé caporal le 1er septembre 1973, promu caporal-chef le 1er janvier 1974 puis nommé sergent le 1er avril 1975.

Il rejoint le 24 janvier 1976 le RICM à Vannes en qualité de chef de groupe à l’instruction. Durant son affectation, il effectue deux missions au Tchad dans le cadre de l’opération « Tacaud », une en 1978, en qualité de chef d’escouade où il y conduit ses hommes au combat avec un sang froid et un dévouement exceptionnels lui valant d’être cité à l’ordre de la brigade. La deuxième en 1979 en qualité de chef de patrouille, où il se distingue en détruisant un élément ennemi lui ayant tendu une embuscade. Il est ainsi à nouveau cité à l’ordre de la brigade.

Le 29 septembre 1979, il est choisi pour servir au RIMaP en Nouvelle-Calédonie. Chef de patrouille automitrailleuse légère, son action continuellement fixée vers l’excellence est unanimement appréciée. D’une rigueur sans faille, il accède au corps des sous-officiers de carrière le 31 décembre 1979, et est promu sergent-chef le 1er juillet 1980.

Il regagne le RICM à Vannes le 30 décembre 1981 comme adjoint peloton blindé et participe notamment à la force intérimaire des nations unies au Liban de mai à décembre 1982.

De retour en France, il est désigné pour servir au Gabon de mars à juillet 1983 avant de retrouver le Tchad d’août à septembre 1983, dans le cadre de l’opération « Manta ».

En 1984, il retrouve le territoire libanais où il s’illustre par son sang froid et son courage dans l’action. Pour ses faits d’arme, il est cité à l’ordre du régiment.

De septembre à octobre 1984, il est déployé de nouveau au Tchad dans le cadre de l’opération « Manta ». Il prolonge sa mission en République centrafricaine avant de rentrer en métropole. Il est promu adjudant le 1er juillet 1985.

Le 13 juin 1986, il est affecté en qualité de chef de section au 3e RSMa en Guyane avant de rallier en août 1988, le lycée militaire d’Aix-en-Provence. Chef de section élèves, il transmet aux jeunes futurs cadres de l’armée de terre son sens du devoir et son goût de l’action.

Il est ensuite affecté au 43e BIMa à Port-Bouet en mai 1991 en qualité d’adjudant d’unité à l’escadron blindé. Promu au grade d’adjudant-chef le 1er juillet de la même année, il veille à guider, instruire et conseiller ses subordonnés.

Regagnant le RICM à Vannes en octobre 1993, il occupe les fonctions de chef du service général. Il participe à l’opération « Turquoise » au Rwanda de juillet à août 1994 où son action lui vaut un témoignage de satisfaction du général d’armée, chef d’état-major des armées.

Détaché au sein du bataillon d’infanterie n°4 de mai à septembre 1995 à Sarajevo, il se distingue par son courage. Alors que son unité est prise sous de violents tirs de mortier, il organise au mépris du danger la prise en compte des blessés et facilite l’action du service médical privé de son médecin mortellement touché. Pour cette action, il est cité à l’ordre de la brigade.

De retour en France, il est choisi comme président des sous-officiers tant ses qualités humaines et militaires sont unanimement reconnues.

Affecté à l’EMIA à Cayenne à compter de juin 1998, il occupe alors les fonctions de porte-fanion et d’intendant de la résidence du général commandant supérieur des forces armées.

Le 28 décembre 2000, il est muté à l’état-major des forces n°3 à Marseille en qualité de rédacteur au bureau opérations et est déployé à Mostar au sein de la division multinationale sud-est de juillet à décembre 2002.

Il retrouve la Nouvelle-Calédonie le 15 août 2005 en qualité de porte-fanion du commandant supérieur des forces armées.

Le 22 octobre 2007, il retrouve le RICM à Poitiers d’abord comme chef de secrétariat au bureau opérations et instruction puis chef du secrétariat du chef de corps.

Pour couronner sa riche et belle carrière, il est nommé au grade de major le 1er octobre 2008. Fidèle au régiment et très attaché à son histoire, il occupe depuis la fonction d’officier traditions contribuant à entretenir son patrimoine historique et culturel.

De février à juillet 2009, il effectue une dernière mission en Polynésie française s’attirant une fois de plus les félicitations du commandant supérieur des forces armées en Polynésie française.

Le major Bylicki a connu une carrière exemplaire pour laquelle il est décoré de la Médaille Militaire, est chevalier de la Légion d’Honneur, est officier de l’Ordre National du Mérite, de la Croix de la Valeur Militaire avec quatre citations, de la médaille d’outre–mer avec les agrafes : « Liban » «Tchad » « Rwanda », de la médaille commémorative française avec agrafe « Ex Yougoslavie », de la médaille de la défense nationale échelon bronze, de la croix du combattant, de la médaille de la reconnaissance de la nation, de la médaille de l’ONU pour services rendus au Liban et en ex-Yougoslavie, théâtre pour lequel il est aussi décoré de la médaille de l’OTAN.

Major Bylicki, vous resterez un magnifique exemple pour les générations des marsouins qui vous ont côtoyé. Vous avez cultivé la discipline, l’exigence, l’abnégation, le dévouement et la fraternité sincère tout au long de votre carrière.

Au moment où vous quittez l’activité, je tiens en ce lieu cher à votre cœur, à vous assurer au nom de l’Armée de terre, des troupes de marine, du RICM et en mon nom propre, de nos vœux les plus sincères de réussite dans votre nouvelle vie. Vous pouvez être fier de l’œuvre que vous avez accomplie. Nous vous regretterons mais je sais que vous allez continuer à œuvrer au profit du RICM. Bonne chance, merci et à bientôt.